15 août, le M4600

On ne peut pas dire qu’il fait très beau. Le vent souffle fort. La houle forme des creux de 1,50 m. Nous croisons le Français qui a reçu la bénédiction de la mer à Saint-Cast dans la matinée.
Avec Auriane, nous descendons le plus vite possible pour ne pas être malade.
Sous l’eau, c’est tout de suite plus calme comme en attestent les chromatophores de la seiche au repos : quand elle est zébrée, c’est qu’elle ne cherche pas à se dissimuler.
Bien calés dans son abri, le tourteau est protégé de tout prédateur.
Un peu plus loin, on pense à se reproduire, le tourteau mâle, attiré par une femelle mâture et prête à muer se tient sur elle, jusqu’à ce qu’elle mue. Après la mue, elle devient réceptive. C’est alors que la copulation se produit. Merci Christian pour les explications.
Dans la cabine de beaux lieus jaunes se pensaient tranquilles.
Capitaine Auriane aux commandes les remplace.
Le M4600 escortait les convois qui empruntaient les chenaux de Saint-Malo. C’était un dragueur de mine. On voit bien sur cette photo à l’arrière droit le treuil qui tend un câble métallique jusqu’à un autre navire similaire. Les mines magnétiques qui auraient pu être déposées dans le chenal étaient ainsi neutralisées avant le passage du convoi.
En mars 1944, le M4600 coule (sans faire de victimes) après avoir touché une mine.
Sous l’eau, le treuil de déminage est encore aisément identifiable.
L’épave forme un récif artificiel, refuge pour nombre d’espèces comme les vieilles
ou les tacauds.

images de Bernard Grandclaudon

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