GROIX 2021

Pour la quatrième fois, Saint-Cast Plongée rejoint le Subagrec pour explorer les fonds de Groix. La première plongée se fait sur l’épave du Falke un sperrbrecher (briseur de blocus) qui escortait les sous marins sortant de Lorient.
Le dormeur ne semble pas gêné par l’inclinaison de son abri.
On distingue ici sur l’étrave le mât articulé qui servait à immerger deux paravanes qui écartaient les mines de la coque.
C’est dans ce mat qu’un congre a élu domicile. Le générateur de courant qui faisait exploser les mines magnétiques reste invisible, sous le sable.
La coque très solide, en particulier à l’avant, offre de multiples cachettes pour les homards.
Des anémones-bijoux tapissent la coque à de nombreux endroits.
Immanquablement, les bouquets signalent la proximité d’un congre.
Après 30 minutes à 25m, on a froid ! Merci à Jean-François d’avoir partagé cette exploration.
Pour la deuxième plongée, on trouve un site de repli, abrité des vents d’Ouest, le sec de Quelhuit sur lequel plusieurs anémones trompettes sont fixées.
Les crénilabres tentent de détourner notre attention pour nous écarter de leur nid.
Ils vont jusqu’à taper dans notre masque ou notre lampe.
Un gobie à bouche rouge hésite à partir à mon approche.
Les oursins se collent aux surplombs.
La répartition et le mouvement des piquants me fascine toujours.
Et puis, la Bretagne Sud, ce sont aussi les étoiles de mer omniprésentes.
Une large palette de couleurs.
Les congres trouvent des failles à leur taille.
On voit bien le liseré bleu turquoise de l’extrémité des nageoires dorsales de ce triptérygion mâle.
C’est finalement très joli, le sec de Quelhuit. Merci Gwen.
La troisième plongée se fait sur l’épave du Cyrano, petit remorqueur de la première guerre mondiale. Pas de victime, il a été sabordé par son équipage pour qu’il ne soit pas récupéré par les Allemands. L’irrégularité de la rouille forme des motifs aléatoires.
Un peu partout des blennies, le poisson totem du club de Saint-Cast.
Celle là est confortablement installée dans un des tuyaux de refroidissement de la chaudière.
Une éponge clione (jaune) avoisine des tapis de corynactis. Et après cela, on dira qu’il n’y a pas de couleurs en Bretagne.
Certaines sont fermées, d’autres entrouvertes.
Certaines sont jaunes avec des perles roses, d’autres roses avec des perles jaunes.
Dans les fourneaux de la chaudières les crevettes roses attendent le repas du congre pour profiter des restes.
Ce tourteau me transperce du regard.
En passant, une photo en macro des polypes ouverts d’une gorgone.
Mon camarade Hervé avec qui je partage la plongée
Il est parfois un peu cabotin,
mais on rigole bien. Oui, je sais, ça ne répond pas à tous les canons de la plongée tels qu’on me les a enseignés.
On tombe d’abord sur un tout petit poulpe.
Et puis, clou de la plongée, le grand poulpe ! Celui ci traine un bivalve.
On peut admirer le travail des chromatophores, qui comme pour la seiche le font prendre la couleur du substrat sur lequel il évolue.
En se collant à la coque de l’épave, il devient grisâtre.
Je ne m’en lasse pas.
gros plan sur son cerveau ! Notre weekend plongée n’ira pas plus loin avec des conditions météo de plus en plus exécrables. J’y retourne quand vous voulez !

reprise des explorations, le M4600

Stéphane, notre capitaine au long cours, Alain, guide de palanquée de Jean-Claude et Christelle s’équipent pour descendre sur l’épave du dragueur de mines.
La température peine à atteindre les 12°C, les tacauds sont très peu nombreux.
Des hydraires (antennes) ont colonisé la coque.
Quelques anémones marguerites peuplent une poutrelle.
Un dormeur est fort occupé à broyer des coquillages.
Dans les trous de la chaudière, une blennie m’observe.
Les bispires filtrent inlassablement.
Et puis, oh, merveille ! une antiopelle, la première que je vois !
Je ne peux pas résister à mettre une seconde photo sur laquelle les rhinophores qui servent d’antennes sont bien visibles. Ce sont les deux seuls appendices sans ligne noire, à leur base, on aperçoit le dos de l’animal. Il ne mesure que 2 à 3 cm.
Un lieu jaune peu craintif observe l’étrange ballet des plongeurs.
Un congre a élu domicile dans un vieux tube.
Poisson territorial, la vieille ne s’éloigne jamais de son lieu de vie.
Par un incroyable talent de mimétisme, l’araignée posée sur de l’acier semble elle-même rouillée.
Un bouquet d’élégantes clavelines (ascidies coloniales) s’est implanté près de la poupe.
merci à Laurent, mon binôme dans cette riche exploration.
Et en route vers de prochaines aventures.

Bernard Grandclaudon

Weekend plongée estival !

Petits coefficients, beau soleil, mer calme et bonne visibilité, tout était réuni pour un très joli weekend. Le retour des roussettes annonce l’approche de l’automne.
Les basses de Lalatte me font penser à des petits jardins aux vives couleurs. Les axinelles (jaunes) côtoient des éponges encroutantes (rouges), des flocons pédonculés (devant les axinelles) et des hydraires (à gauche).
Les éponges rameaux de chocolat font aussi de beaux contrastes sur le fond tapissé d’éponge.
La blennie semble s’endormir au milieu de ses flocons pelucheux.
Le regard de la roussette semble dire, pouvez-vous me laisser dormir ?
Madame coquette se cache de la lumière de mon phare.
Le cœur de cette énorme rose de mer s’est effondré, son diamètre mesurait bien une cinquantaine de centimètres.
Une sole de roche, avec sa gueule en biais semble faire une moue dubitative en nous voyant.
Et puis une rencontre toujours magique avec une raie brunette, espèce protégée.
Autre jour, autre site dans des conditions parfaites.
Les tacauds de la Catis.
Un lieu jaune plonge.
Et puis une seiche curieuse vient à notre rencontre.
Elle s’approche suffisamment de l’objectif pour pouvoir distinguer les chromatophores de ses tentacules.
On distingue même les petites ventouses à l’extrémité des tentacules latérales.
Nous saluons une langouste et il est temps de rejoindre le palier.
Merci aux visiteurs de Pouzauges et de l’Aigle et à une prochaine fois.

Bernard Grandclaudon

la Houle

Plonger sur l’épave du chalutier la Houle, ça se mérite !
Mer calme, petit coefficient, beau soleil, toutes les conditions étaient réunies aujourd’hui. Un petit jeu, trouvez les deux congres au milieu des tacauds.
Après presque 30 ans sous l’eau, les restes métalliques de l’épave disparaissent sous les balanes et autres concrétions. Les parties en bois n’existent plus depuis longtemps. On reconnait une poulie sur le palan. Les filets sont encore enroulés avec leurs flotteurs.
Les congres se sont approprié l’épave.
Ils semblent surpris d’avoir de la visite.
Comme sur cette photo, il n’est pas rare d’en voir simultanément 2 ou 3. Il est vrai que c’est une épave peu plongée qui leur offre un havre de quiétude.
Bientôt, ils sortent en pleine eau.
Merveilleux spectacle.
Les homards ne sont pas en reste.
Ils se sont installés sous des tubes ou des tôles posées à sable.
Après 30 minutes à 30 mètres, il faudra quitter les tacauds pour aller faire un palier de 15 minutes.
Bye bye les congres…

Bernard Grandclaudon

les basses de Lalatte

On espérait l’épave de la Houle, la mer nous emmènera aux basses de Lalatte. Peu de luminosité mais une très belle visibilité au fond et de belles rencontres.

la psychédélique raie brunette est au rendez-vous.
Elle ressemble un peu à un très grand papillon de nuit aux ailes déployées.
Sans parler de ce merveilleux petit œil avec des cils en guide de diaphragme.
Plus classique mais toujours aussi joli, les roses de mer.
Un gros plan des polypes (par groupes de 8) d’une gorgone.
Grâce à Pierre Cottin et son livre sur les espèces de la baie, j’identifie maintenant les éponges adreus,
les éponges tubes de fer,
et les éponges mousse de carotte.
Nous croisons une galathée.
N’oublions pas les poissons, surtout des vieilles.
Ou encore un rouget barbet.

plongée sur le RO 21

Le 10 août, Sylvie plonge pour la première fois à 20m, sur une épave mythique, celle du Hilda.
Le lendemain, c’est à Benjamin qui prépare le N2 de réagir correctement à mes signes et mésaventures sur l’épave du RO 21.
Nous ne dérangeons qu’à peine quelques vieilles qui somnolent pendant l’étale de marée.
Les grues du RO 21 gisent sur le sable.
Dans l’une d’elles s’est installé un congre.
La roue crantée servait à faire pivoter le safran.
La grande hélice moderne est sortie de son arbre et se retrouve aujourd’hui sous la poupe.
Comme sur toutes les épaves en Manche, les tacauds sont omniprésents.
Plus discrète, madame coquette.
Il n’y a plus trace des vestiges de la cargaison.
Nous saluons la blennie avant de regagner la surface.

Bernard Grandclaudon

formations au Niveau 1 FFESSM de l’été 2020

5 futurs N1 avec un moniteur chacun (le luxe), un baptême et deux stagiaires en formation N2, voilà un bateau bien rempli.
Romuald dans avec les vieilles.
Benjamin déniche un syngnathe.
Un bouquet de bispires se referme sur mon passage et
me laisse découvrir une ponte de seiches. On aperçoit les embryons dans les œufs blancs qui arrivent à terme.
Admirons le mimétisme de ce gobie qui se confond avec le sable coquiller sur lequel il est posé.

plongée sur le M4600

beaucoup de vie aujourd’hui autour de l’épave…
Christelle et Jean-Claude sont dans la cabine de pilotage.
Les lieus jaunes sont à peine dérangés par notre présence.
Les vieilles profitent du calme de l’étale de marée.
Mais qui peut se cacher sous cette tôle ?
Dans un des trous de la chaudière, la blennie veille.
Moins courante, la blennie brune est aussi présente.
Et puis toujours le bonheur de nager au milieu du banc de tacauds.

14 juillet, le Heinrich Hey

Pour la fête nationale, on va sur une épave de la deuxième guerre mondiale coulée le 3 juillet 1944.

L’habituel banc de tacauds bretons utilise ce récif artificiel.

L’escorteur allemand torpillé par la flotte canadienne est à 32m de fond entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes.

Un canon à l’avant et un canon à l’arrière
une raie torpille semble nous attendre…

On m’a dit qu’il avait un moteur à triple expansion, j’ai surtout vu une grosse chaudière.

Un congre se cache sous des obus.
Il est malheureusement trop vite temps de remonter.
En route pour de nouvelles aventures Xavier !

le Walter

C’est un petit comité d’initiés qui descend aujourd’hui sur l’épave du Walter, à 35 m de fond.

Départ du port de Saint-Cast sous le soleil, comme d’habitude.
Patrick, notre pilote a choisi l’avant de l’épave et voilà ce que nous apercevons en arrivant.
Au dessus, des lieus, sont à l’agachon au milieu d’un banc de tacauds.
A l’intérieur, on peut voir l’accès à la cale
Les congres habitent tous les recoins possibles.
On n’en voit parfois que le bout de la queue.
Monsieur Coquette n’est pas loin de Madame dont on aperçoit le dos.
Comme sur toutes les épaves de cette génération, on ne peut pas louper la chaudière avec ses boulons énormes.
La salle des machines ne ressemble plus à grand chose.
On identifie aisément l’hélice à moitié ensablée.
Il est temps de s’orienter vers la surface.
Pendant le palier, on peut observer
une superbe méduse.