le Hinrich Hey

24 août 2019, on embarque pour aller sur l’épave du Hinrich Hey (V210), ancien chalutier allemand reconverti par la Kriegsmarine en patrouilleur.

Il a été torpillé par les Canadiens alors qu’il escortait un convoi de prisonniers français de retour d’Aurigny, le 3 juillet 1944.
Après 34 mètres de descente, nous arrivons dans un grand banc de tacauds qui masque totalement l’épave.
Depuis que le canon de la proue est tombé sur le sable, l’étrave se disloque de plus en plus rapidement. On ne rentre plus dans les cales, on les survole comme une mine à ciel ouvert.
Les membrures autrefois si parallèles qu’elles faisaient penser à un peigne partent désormais dans tous les sens.
Nous gagnons rapidement la chaudière parfaitement conservée avec ses écrous démesurés.
Probablement trop visitée, un seul congre habite désormais dans le foyer de la chaudière, alors qu’il n’était pas rare d’en voir cohabiter 4 ou 5.
La poupe s’est retournée lors du naufrage et l’hélice est immédiatement à côté de la chaudière.
Mais il n’y a pas que de vieilles tôles me rappelle cette magnifique coquette mâle.
Nous revenons vers l’avant en longeant des cales à munitions,
quand soudain surgit un congre en face de nous !
Un moment magique !
Un petit au revoir aux tacauds et il est l’heure de remonter.
Avec mon comparse Alexandre, nous passons 10 minutes à faire baisser notre saturation en azote.
Olivier s’entraine pendant qu’Anne et Joël décident de remonter à bord d’un autre bateau sous prétexte qu’un homard magicien (et facétieux) a fait disparaitre l’épave d’un claquement de pince.
Un petit plan pour les aider à se repérer la prochaine fois 😉

photos de Bernard Grandclaudon

plan trouvé sur wikimapia sans auteur mentionné, à noter que le canon est encore en place.

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