Weekend plongée estival !

Petits coefficients, beau soleil, mer calme et bonne visibilité, tout était réuni pour un très joli weekend. Le retour des roussettes annonce l’approche de l’automne.
Les basses de Lalatte me font penser à des petits jardins aux vives couleurs. Les axinelles (jaunes) côtoient des éponges encroutantes (rouges), des flocons pédonculés (devant les axinelles) et des hydraires (à gauche).
Les éponges rameaux de chocolat font aussi de beaux contrastes sur le fond tapissé d’éponge.
La blennie semble s’endormir au milieu de ses flocons pelucheux.
Le regard de la roussette semble dire, pouvez-vous me laisser dormir ?
Madame coquette se cache de la lumière de mon phare.
Le cœur de cette énorme rose de mer s’est effondré, son diamètre mesurait bien une cinquantaine de centimètres.
Une sole de roche, avec sa gueule en biais semble faire une moue dubitative en nous voyant.
Et puis une rencontre toujours magique avec une raie brunette, espèce protégée.
Autre jour, autre site dans des conditions parfaites.
Les tacauds de la Catis.
Un lieu jaune plonge.
Et puis une seiche curieuse vient à notre rencontre.
Elle s’approche suffisamment de l’objectif pour pouvoir distinguer les chromatophores de ses tentacules.
On distingue même les petites ventouses à l’extrémité des tentacules latérales.
Nous saluons une langouste et il est temps de rejoindre le palier.
Merci aux visiteurs de Pouzauges et de l’Aigle et à une prochaine fois.

Bernard Grandclaudon

la Houle

Plonger sur l’épave du chalutier la Houle, ça se mérite !
Mer calme, petit coefficient, beau soleil, toutes les conditions étaient réunies aujourd’hui. Un petit jeu, trouvez les deux congres au milieu des tacauds.
Après presque 30 ans sous l’eau, les restes métalliques de l’épave disparaissent sous les balanes et autres concrétions. Les parties en bois n’existent plus depuis longtemps. On reconnait une poulie sur le palan. Les filets sont encore enroulés avec leurs flotteurs.
Les congres se sont approprié l’épave.
Ils semblent surpris d’avoir de la visite.
Comme sur cette photo, il n’est pas rare d’en voir simultanément 2 ou 3. Il est vrai que c’est une épave peu plongée qui leur offre un havre de quiétude.
Bientôt, ils sortent en pleine eau.
Merveilleux spectacle.
Les homards ne sont pas en reste.
Ils se sont installés sous des tubes ou des tôles posées à sable.
Après 30 minutes à 30 mètres, il faudra quitter les tacauds pour aller faire un palier de 15 minutes.
Bye bye les congres…

Bernard Grandclaudon

les basses de Lalatte

On espérait l’épave de la Houle, la mer nous emmènera aux basses de Lalatte. Peu de luminosité mais une très belle visibilité au fond et de belles rencontres.

la psychédélique raie brunette est au rendez-vous.
Elle ressemble un peu à un très grand papillon de nuit aux ailes déployées.
Sans parler de ce merveilleux petit œil avec des cils en guide de diaphragme.
Plus classique mais toujours aussi joli, les roses de mer.
Un gros plan des polypes (par groupes de 8) d’une gorgone.
Grâce à Pierre Cottin et son livre sur les espèces de la baie, j’identifie maintenant les éponges adreus,
les éponges tubes de fer,
et les éponges mousse de carotte.
Nous croisons une galathée.
N’oublions pas les poissons, surtout des vieilles.
Ou encore un rouget barbet.

plongée sur le RO 21

Le 10 août, Sylvie plonge pour la première fois à 20m, sur une épave mythique, celle du Hilda.
Le lendemain, c’est à Benjamin qui prépare le N2 de réagir correctement à mes signes et mésaventures sur l’épave du RO 21.
Nous ne dérangeons qu’à peine quelques vieilles qui somnolent pendant l’étale de marée.
Les grues du RO 21 gisent sur le sable.
Dans l’une d’elles s’est installé un congre.
La roue crantée servait à faire pivoter le safran.
La grande hélice moderne est sortie de son arbre et se retrouve aujourd’hui sous la poupe.
Comme sur toutes les épaves en Manche, les tacauds sont omniprésents.
Plus discrète, madame coquette.
Il n’y a plus trace des vestiges de la cargaison.
Nous saluons la blennie avant de regagner la surface.

Bernard Grandclaudon

formations au Niveau 1 FFESSM de l’été 2020

5 futurs N1 avec un moniteur chacun (le luxe), un baptême et deux stagiaires en formation N2, voilà un bateau bien rempli.
Romuald dans avec les vieilles.
Benjamin déniche un syngnathe.
Un bouquet de bispires se referme sur mon passage et
me laisse découvrir une ponte de seiches. On aperçoit les embryons dans les œufs blancs qui arrivent à terme.
Admirons le mimétisme de ce gobie qui se confond avec le sable coquiller sur lequel il est posé.

plongée sur le M4600

beaucoup de vie aujourd’hui autour de l’épave…
Christelle et Jean-Claude sont dans la cabine de pilotage.
Les lieus jaunes sont à peine dérangés par notre présence.
Les vieilles profitent du calme de l’étale de marée.
Mais qui peut se cacher sous cette tôle ?
Dans un des trous de la chaudière, la blennie veille.
Moins courante, la blennie brune est aussi présente.
Et puis toujours le bonheur de nager au milieu du banc de tacauds.

14 juillet, le Heinrich Hey

Pour la fête nationale, on va sur une épave de la deuxième guerre mondiale coulée le 3 juillet 1944.

L’habituel banc de tacauds bretons utilise ce récif artificiel.

L’escorteur allemand torpillé par la flotte canadienne est à 32m de fond entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes.

Un canon à l’avant et un canon à l’arrière
une raie torpille semble nous attendre…

On m’a dit qu’il avait un moteur à triple expansion, j’ai surtout vu une grosse chaudière.

Un congre se cache sous des obus.
Il est malheureusement trop vite temps de remonter.
En route pour de nouvelles aventures Xavier !

le Walter

C’est un petit comité d’initiés qui descend aujourd’hui sur l’épave du Walter, à 35 m de fond.

Départ du port de Saint-Cast sous le soleil, comme d’habitude.
Patrick, notre pilote a choisi l’avant de l’épave et voilà ce que nous apercevons en arrivant.
Au dessus, des lieus, sont à l’agachon au milieu d’un banc de tacauds.
A l’intérieur, on peut voir l’accès à la cale
Les congres habitent tous les recoins possibles.
On n’en voit parfois que le bout de la queue.
Monsieur Coquette n’est pas loin de Madame dont on aperçoit le dos.
Comme sur toutes les épaves de cette génération, on ne peut pas louper la chaudière avec ses boulons énormes.
La salle des machines ne ressemble plus à grand chose.
On identifie aisément l’hélice à moitié ensablée.
Il est temps de s’orienter vers la surface.
Pendant le palier, on peut observer
une superbe méduse.

déconfiné !

Après la plus longue pause hivernale que le club n’ait jamais connue, c’est reparti pour de bon !

Pour bien commencer l’année, une nouveauté, la pointe des haches aux Ebihens.

Un beau relief avec des chaos de granit ménageant mille recoins pour abriter la vie.
Les araignées aiment visiblement les moules !
Les gros mâles attendent la mue des femelles.
Les homards, eux aussi se régalent des moules.
Leur couleur très sombre est-elle due à leur habitat dans une zone vaseuse ?
Nous croisâmes aussi des poissons, comme ce gobie léopard.
ou cette magnifique coquette femelle.
Admirez les couleurs de la parure nuptiale de ce crénilabre.
Et en se rapprochant, on observe des botrylles étoilées,
des alcyons oranges et
petits forêts de petit sapins.
Il est temps de remonter.

Bernard Grandclaudon

le Hinrich Hey

24 août 2019, on embarque pour aller sur l’épave du Hinrich Hey (V210), ancien chalutier allemand reconverti par la Kriegsmarine en patrouilleur.

Il a été torpillé par les Canadiens alors qu’il escortait un convoi de prisonniers français de retour d’Aurigny, le 3 juillet 1944.
Après 34 mètres de descente, nous arrivons dans un grand banc de tacauds qui masque totalement l’épave.
Depuis que le canon de la proue est tombé sur le sable, l’étrave se disloque de plus en plus rapidement. On ne rentre plus dans les cales, on les survole comme une mine à ciel ouvert.
Les membrures autrefois si parallèles qu’elles faisaient penser à un peigne partent désormais dans tous les sens.
Nous gagnons rapidement la chaudière parfaitement conservée avec ses écrous démesurés.
Probablement trop visitée, un seul congre habite désormais dans le foyer de la chaudière, alors qu’il n’était pas rare d’en voir cohabiter 4 ou 5.
La poupe s’est retournée lors du naufrage et l’hélice est immédiatement à côté de la chaudière.
Mais il n’y a pas que de vieilles tôles me rappelle cette magnifique coquette mâle.
Nous revenons vers l’avant en longeant des cales à munitions,
quand soudain surgit un congre en face de nous !
Un moment magique !
Un petit au revoir aux tacauds et il est l’heure de remonter.
Avec mon comparse Alexandre, nous passons 10 minutes à faire baisser notre saturation en azote.
Olivier s’entraine pendant qu’Anne et Joël décident de remonter à bord d’un autre bateau sous prétexte qu’un homard magicien (et facétieux) a fait disparaitre l’épave d’un claquement de pince.
Un petit plan pour les aider à se repérer la prochaine fois 😉

photos de Bernard Grandclaudon

plan trouvé sur wikimapia sans auteur mentionné, à noter que le canon est encore en place.