Je voudrais un animal, un mollusque, un gastéropode, un nudibranche, l’antiopelle Cristata !
Vue du dessus, on a toujours l’impression de voir un petit feu d’artifice (3cm de longueur). Cet aspect étonnant doit donner l’impression à d’éventuels prédateurs que les petites taches bleutées du bout des papilles sont des cellules urticantes récupérées en mangeant des hydraires de la famille des cnidaires. C’est du bluff, l’antiopelle ne mange que des bryozoaires (sans cellules urticantes)
Une vue de profil. A noter les bryozoaires sous sa queue, probablement ceux dont elle se nourrit. On distingue bien les deux rhinophores (à droite de la photo), la caroncule (petite boule entre les deux rhinophores) et bien sûr les papilles charnues qui la caractérisent en recouvrant tout son corps.
La saison va bientôt se terminer, ce n’est pas une raison pour ne plus plonger.
Un des grands classiques des plongées à Saint-Cast.Le site est foisonnant de vie à cette époque de l’année.Le banc de tacauds est particulièrement dense.Devant l’œil de la seiche, avec Jean-Marie, mon binôme du jour, nous passons.
Elle nous montre son entonnoir par lequel elle peut projeter son encre, comme les poulpes. Le motif zébré indique un état de haute vigilance. Quand elle est au repos ses chromatophores prennent la couleur et le motif du substrat sur lequel elle est posée.
Pour se déplacer, elle utilise habituellement ses nageoires latérales qui ondulent. Pour fuir, elle est capable d’éjecter d’un seul coup le contenu de sa poche d’eau en contractant les muscles de son ventre sur son os (l’os de seiche). Elle part alors en marche arrière, comme on voit ci-dessous.
Les toujours ravissantes anémones marguerites.Le grand cérianthe semble posé sur le sable.
Et pour finir, une porcelaine (5mm), notre grain de café dont je m’amusais à ramasser les coquilles sur les plages de mon enfance. C’est la première fois que j’en photographiais une.
La saison va bientôt se terminer, ce n’est pas une raison pour ne plus plonger.
Au programme du jour, la basse Chrétienne, roche isolée avec de beaux tombants et de belles failles.
Avec Pascal, mon binôme du jour, nous trouvons une magnifique rose de mer en parfait état. Pas très loin de là, c’est une nouvelle rose de mer qui vient de s’implanter. Sa descendance ?Et puis pour la première fois de ma vie à Saint-Cast, je tombe sur un spirographe. D’habitude, il n’y a que des bispires dont le tube calcaire ne mesure pas plus de 4 ou 5 cm et dont la double corolle n’est jamais aussi grande.La corolle de ce ver qui filtre l’eau est splendide.
Ce soir, je plonge avec Bruno. On commence par regarder un tritonia, discret nudibranche glouton. Son panache branchial est vraiment très proche visuellement des polypes de la gorgone qu’il dévore. Grace à sa couleur, il est difficile à repérer.
Côté gorgones, nous sommes servis. Quand on sait qu’elle grandit de 4 cm par an, on ne peut qu’admirer ce vénérable individu.
En bas de celle-ci, vous pouvez voir des œufs de seiche.
Est-ce l’effet de la vase ? Le squelette de celle ci est bicolore orange/blanc.Une tranquille seiche ne semble nullement gênée par notre présence.Après ceux de la gorgone, ce sont les polypes de l’alcyon blanc, tout déployés.Pendant 5 bonnes minutes, nous côtoyons des bars.Toute belle plongée à Roche Grise se termine par les coraux solitaires jaunes.La présence de l’étrille a conduit certaines anémones à se refermer.
Le tacaud juvénile est dans la plus belle maison du monde.
Et pour finir, notre blennie avec ses tentacules au dessus de ses yeux.
Belle visibilité vendredi soir pour aller nager au milieu des lieus jaunes à la Catis.En panne de lampe, je profite de l’éclairage des autres pour photographier la langouste.Un congre se laisse approcher.
Hervé éclaire les lieus immobiles.
Ricardo fait son palier.Autre ambiance sur le Laplace ce soir, mais tout autant de vie.
Les dorades nous entourent.
Toujours sans lampe, je photographie la gorgone en éclairage naturel. Clou de la plongée, un gros calamar.Superbe animal !Votre photographe vous salue. Merci Julien pour le cliché.
Et puis des éponges variées : des chauve-souris côtoient des fesses d’éléphant étonnamment blanches.Des bouquets y ont trouvé refuge.J’aime l’ombre portée sur la paroi du lieu jaune (avec une grosse anilocre au dessus de l’oeil gauche).
Je ne présente pas ici l’épave de cette frégate de construction américaine datant de la seconde guerre mondiale.
Avec des immenses hélices.
On pourrait croire que cette araignée parle à ce congre.
En fin de plongée, Patrick, mon binôme, me présente un bernard l’hermite qui me fait penser à un fêtard qui aurait trop utilisé de bombe à serpentin et qui n’arrive plus à synchroniser son regard.Plus sérieusement, les serpentins sont des aconties, des petits filaments venimeux qui sont produits par une très belle anémone commensale (peut-être parce qu’elle ressemble à un bavoir ?). Elle les produit dans des moments de stress pour échapper à ses prédateurs. Je crains qu’elle ne nous ait pris pour l’un d’eux. On distingue très clairement les jolis points roses de cette anémone. Chose incroyable, l’anémone les récupère après avoir échappé au danger et les recycle pour en produire de nouveaux au prochain coup de stress.
Les salutations de la blennie, bien à l’abri dans un tube de refroidissement de la chaudière de l’épave.
Une cale tapissée de gorgones.Un lièvre de mer en maraude.Des plumes d’or, ça brille !Un polycéra des Féroes pour mon plus grand bonheur.Le mimétisme talentueux de la seiche.