formations au Niveau 1 FFESSM de l’été 2020

5 futurs N1 avec un moniteur chacun (le luxe), un baptême et deux stagiaires en formation N2, voilà un bateau bien rempli.
Romuald dans avec les vieilles.
Benjamin déniche un syngnathe.
Un bouquet de bispires se referme sur mon passage et
me laisse découvrir une ponte de seiches. On aperçoit les embryons dans les œufs blancs qui arrivent à terme.
Admirons le mimétisme de ce gobie qui se confond avec le sable coquiller sur lequel il est posé.

plongée sur le M4600

beaucoup de vie aujourd’hui autour de l’épave…
Christelle et Jean-Claude sont dans la cabine de pilotage.
Les lieus jaunes sont à peine dérangés par notre présence.
Les vieilles profitent du calme de l’étale de marée.
Mais qui peut se cacher sous cette tôle ?
Dans un des trous de la chaudière, la blennie veille.
Moins courante, la blennie brune est aussi présente.
Et puis toujours le bonheur de nager au milieu du banc de tacauds.

14 juillet, le Heinrich Hey

Pour la fête nationale, on va sur une épave de la deuxième guerre mondiale coulée le 3 juillet 1944.

L’habituel banc de tacauds bretons utilise ce récif artificiel.

L’escorteur allemand torpillé par la flotte canadienne est à 32m de fond entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes.

Un canon à l’avant et un canon à l’arrière
une raie torpille semble nous attendre…

On m’a dit qu’il avait un moteur à triple expansion, j’ai surtout vu une grosse chaudière.

Un congre se cache sous des obus.
Il est malheureusement trop vite temps de remonter.
En route pour de nouvelles aventures Xavier !

le Walter

C’est un petit comité d’initiés qui descend aujourd’hui sur l’épave du Walter, à 35 m de fond.

Départ du port de Saint-Cast sous le soleil, comme d’habitude.
Patrick, notre pilote a choisi l’avant de l’épave et voilà ce que nous apercevons en arrivant.
Au dessus, des lieus, sont à l’agachon au milieu d’un banc de tacauds.
A l’intérieur, on peut voir l’accès à la cale
Les congres habitent tous les recoins possibles.
On n’en voit parfois que le bout de la queue.
Monsieur Coquette n’est pas loin de Madame dont on aperçoit le dos.
Comme sur toutes les épaves de cette génération, on ne peut pas louper la chaudière avec ses boulons énormes.
La salle des machines ne ressemble plus à grand chose.
On identifie aisément l’hélice à moitié ensablée.
Il est temps de s’orienter vers la surface.
Pendant le palier, on peut observer
une superbe méduse.

déconfiné !

Après la plus longue pause hivernale que le club n’ait jamais connue, c’est reparti pour de bon !

Pour bien commencer l’année, une nouveauté, la pointe des haches aux Ebihens.

Un beau relief avec des chaos de granit ménageant mille recoins pour abriter la vie.
Les araignées aiment visiblement les moules !
Les gros mâles attendent la mue des femelles.
Les homards, eux aussi se régalent des moules.
Leur couleur très sombre est-elle due à leur habitat dans une zone vaseuse ?
Nous croisâmes aussi des poissons, comme ce gobie léopard.
ou cette magnifique coquette femelle.
Admirez les couleurs de la parure nuptiale de ce crénilabre.
Et en se rapprochant, on observe des botrylles étoilées,
des alcyons oranges et
petits forêts de petit sapins.
Il est temps de remonter.

Bernard Grandclaudon

le Hinrich Hey

24 août 2019, on embarque pour aller sur l’épave du Hinrich Hey (V210), ancien chalutier allemand reconverti par la Kriegsmarine en patrouilleur.

Il a été torpillé par les Canadiens alors qu’il escortait un convoi de prisonniers français de retour d’Aurigny, le 3 juillet 1944.
Après 34 mètres de descente, nous arrivons dans un grand banc de tacauds qui masque totalement l’épave.
Depuis que le canon de la proue est tombé sur le sable, l’étrave se disloque de plus en plus rapidement. On ne rentre plus dans les cales, on les survole comme une mine à ciel ouvert.
Les membrures autrefois si parallèles qu’elles faisaient penser à un peigne partent désormais dans tous les sens.
Nous gagnons rapidement la chaudière parfaitement conservée avec ses écrous démesurés.
Probablement trop visitée, un seul congre habite désormais dans le foyer de la chaudière, alors qu’il n’était pas rare d’en voir cohabiter 4 ou 5.
La poupe s’est retournée lors du naufrage et l’hélice est immédiatement à côté de la chaudière.
Mais il n’y a pas que de vieilles tôles me rappelle cette magnifique coquette mâle.
Nous revenons vers l’avant en longeant des cales à munitions,
quand soudain surgit un congre en face de nous !
Un moment magique !
Un petit au revoir aux tacauds et il est l’heure de remonter.
Avec mon comparse Alexandre, nous passons 10 minutes à faire baisser notre saturation en azote.
Olivier s’entraine pendant qu’Anne et Joël décident de remonter à bord d’un autre bateau sous prétexte qu’un homard magicien (et facétieux) a fait disparaitre l’épave d’un claquement de pince.
Un petit plan pour les aider à se repérer la prochaine fois 😉

photos de Bernard Grandclaudon

plan trouvé sur wikimapia sans auteur mentionné, à noter que le canon est encore en place.

15 août, le M4600

On ne peut pas dire qu’il fait très beau. Le vent souffle fort. La houle forme des creux de 1,50 m. Nous croisons le Français qui a reçu la bénédiction de la mer à Saint-Cast dans la matinée.
Avec Auriane, nous descendons le plus vite possible pour ne pas être malade.
Sous l’eau, c’est tout de suite plus calme comme en attestent les chromatophores de la seiche au repos : quand elle est zébrée, c’est qu’elle ne cherche pas à se dissimuler.
Bien calés dans son abri, le tourteau est protégé de tout prédateur.
Un peu plus loin, on pense à se reproduire, le tourteau mâle, attiré par une femelle mâture et prête à muer se tient sur elle, jusqu’à ce qu’elle mue. Après la mue, elle devient réceptive. C’est alors que la copulation se produit. Merci Christian pour les explications.
Dans la cabine de beaux lieus jaunes se pensaient tranquilles.
Capitaine Auriane aux commandes les remplace.
Le M4600 escortait les convois qui empruntaient les chenaux de Saint-Malo. C’était un dragueur de mine. On voit bien sur cette photo à l’arrière droit le treuil qui tend un câble métallique jusqu’à un autre navire similaire. Les mines magnétiques qui auraient pu être déposées dans le chenal étaient ainsi neutralisées avant le passage du convoi.
En mars 1944, le M4600 coule (sans faire de victimes) après avoir touché une mine.
Sous l’eau, le treuil de déminage est encore aisément identifiable.
L’épave forme un récif artificiel, refuge pour nombre d’espèces comme les vieilles
ou les tacauds.

images de Bernard Grandclaudon

les Buharats

Quelques couleurs de la Bretagne sous-marine (une rose avec un centrolabre)
Voici un hydraire palmier,
un tourteau discret,
une langouste à côté de fesses d’éléphant et devant des rameaux de chocolat (deux éponges)
des corynactis (fermées) et un tacaud.

images de Bernard Grandclaudon

6 nouveaux plongeurs

Antoine, Benjamin, Damien, Maëlan, Mila et Solène ont obtenu leur Niveau 1 après une semaine de plongée.
Pilotés par Caroline et Vincent, formés par Christophe, Daniel, Olivier, Gilles, Nathalie, Richard et Bernard, ils sont descendus progressivement jusqu’à 20m.
Mila (sur la photo précédente) a vu sa première langouste.
Antoine a apprécié la dernière plongée sur l’épave du Hilda, à Saint-Malo.
L’occasion d’observer un congre, un tourteau…
de nager avec les daurades
A plouf, Bernard

14 juillet

On commence par se trouver un site un peu protégé de l’inhabituelle houle du nord. Ce sera 14 m maxi.
Une joueuse de golf égarée, probablement !
On trouve de éponges « tubes de fer »
mais surtout de magnifique plumes dorées.
Cette ponte est un marqueur assez fiable de la présence de doris.
Bingo, au milieu des hydraires, ce joli nudibranche se nourrit. C’est un crimora à papilles, merci Gwen.
Des tacauds juvéniles sont à l’abri sous les roches.
Les polypes de l’alcyon blanc sont bien ouverts.
Et puis une chose étrange : est-ce un lièvre de mer en train de grignoter un œuf de je ne sais quoi ? On croirait voir un embryon à travers l’oeuf.
Le centrolabre est en revanche aisément identifiable avec son point noir.
Et puis, bonheur de la plongée, la fabuleuse périclimènes dans son anémone verte.
Pas facile à photographier et à éclairer avec toutes ces tentacules, on distingue sa queue.

photos de Bernard Grandclaudon